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J'en peux plus de cette maison de retraite
Posté : lun. juin 15, 2009 5:08 pm
par Fantômette
Je ne supporte plus le personnel
Aucun respect des horaires de mes RV affichés dans la chambre de mes (rares) patients : quand je viens elles sont en train de passer la serpillère, ou alors ma patiente a été déplacée, on lui a pris RV avec le coiffeur ou la pédicure, on lui fait la toilette !
Elles me gonflent enfin surtout l'infirmière et la directrice

Elles veulent être au courant de quand je viens, veulent mes compte rendus de bilan, des compte rendus de suivis des patients.
Impossible que je reçoive les patients valides à mon cabinet : ça les em ... de devoir me les amener (cabinet à 500 m de la MR).

Posté : lun. juin 15, 2009 6:02 pm
par veronique hortet
c'est une chose qui m'arrive fréquemment dans les maisons de retraite où j'interviens : j'ai beau afficher mes horaires dans la chambre du patient, et les signaler au bureau des infirmières, il y a souvent des ratés : patient parti en sortie, sans que j'en sois informée, autre professionnel (ergo, kiné,.....) qui prend le patient en charge, justement à ce moment-là.
Posté : lun. juin 15, 2009 6:18 pm
par drhouse
moi ca fait 12ans ( oui douze) que je viens les lundis mercredis et vendredis de 9h30 à 11h00 environ.
reflexions fréquement entendues : " tu viens quand déja?" . j'avoue que parfois les bras m'en tombent.
Posté : lun. juin 15, 2009 7:02 pm
par Invité
Voilà ce que c'est que de travailler avec des patients Alzheimer: ça finit par déteindre sur le personnel...
Posté : lun. juin 15, 2009 7:08 pm
par Invité
Durant plusieurs années j'ai travaillé à mon Cabinet avec des poly handicapés adultes venus de loin jusque chez moi.
Le coup du coiffeur, des activités, des oublis, des retards et j'en passe , j'ai bien connu.
Je m'en rendais malade deux fois par semaine dès le réveil.
Un beau jour on me demande lors d'un entretien formel un compte rendu de chaque séance...à chaque séance et autres c*** de ce genre.
J'ai réussi à rester polie et à promettre ma réponse "pour plus tard": après quelque temps de réflexion je me suis fendue d'une belle lettre avec ARoù je leur conseillais d'aller se faire voir ailleurs (en d'autres termes: je ne doutais pas qu'ils trouvent un orthophoniste plus proche de leur Etablissement bla bla bla)
Quel soulagement !!!
Les patients, bien sûr, mais à l'impossible nul n'est tenu, pas vrai?
Posté : lun. juin 15, 2009 8:26 pm
par Odile N.
C’est le fait de la plupart des établissements ou nous intervenons en tant que libéral : pour moi, ce serait plutôt dans un service de médecine en hôpital local : « Mme N. pourriez vous prendre en charge à partir de la semaine dernière un malade pour lequel le médecin a prescrit des séances il y 10 jours, on a oublié de vous le signaler, s’obligent elles d’ajouter !!"
A l' arrivée de chaque nouvelle surveillante, j’ai fait une mise au point, j’ai été écoutée attentivement.
Bilan : rien à changé.
En guise de consolation pour Fantômette: les médecins (également libéraux) m’ont exprimé le même mécontentement.
Je pense qu’elles croient, qu’en libéral, soit nous n’avons pas assez de travail et que nous sommes bien contents d’intervenir dans leur établissement, soit que nos journées ont 48H, ou bien encore que nous sommes tellement avides que l'on acceptera n'importe quoi.
J’ai fini par écrire un courrier, il y a environ cinq ans pour exprimer calmement mes doléances. Les plus anciennes de l’hôpital m’en ont parlé, elles ont eu l’air de comprendre parfaitement la problématique et, et ……………… RIEN à changé !
En résumé, on est devant un manque de respect du travail de l'autre, soit tout simplement par négligence, soit par jalousie d'un statut envié.
Bon courage à nous tous.
Posté : lun. juin 15, 2009 8:40 pm
par Invité
Moi non plus j'en peux plus de cette maison de retraite.
J'ai demandé à mes enfants de m'en retirer et de m'accueillir chez eux.
Mais ils n'ont pas voulu!!
Pourtant je ne suis pas grabataire, ni incontinent. J'y vois bien, je comprends ce que l'on me dit. Je me lave seul tous les jours.
C'est vrai je me nourris n'importe comment, à n'importe quelle heure et il m'arrive de parcourir la campagne du matin au soir avec ma besace sans prévenir personne.
C'est vrai un jour j'ai eu un infartus et c'est un voisin qui me voyant m'effondrer a prévenu de SAMU. Un incapable de médecin m'a pris en charge et n'a pas trouvé mieux que de me ramener à la vie.
Franchement, quitte à mourir, il faut bien partir un jour, j'aimerais bien le faire chez moi et non dans un mouroir.
Moi aussi j'en peux plus de cette maison de retraite.
Posté : lun. juin 15, 2009 9:59 pm
par ortho64
petite anecdote: un jour je pars motivée pour une séance avec un patient fort gentil que je voyais depuis un moment, bref, et là j'ouvre la porte: LIT EN CATHEDRALE!!!!! chambre vide.
le patient était décédé depuis deux jour PERSONNE N'AVAIT PRIS LA PEINE DE ME PREVENIR...
dégoûtée...
depuis je fais comme les anciens: je consulte le carnet d'obsèques du journal local...c'est glauque!
mais au moins je suis informée!!!!!
Posté : lun. juin 15, 2009 10:01 pm
par ortho64
je voudrais rajouter que j'ai toujours une pointe d'appréhension depuis en ouvrant la porte d'une de ces chambres...
Posté : lun. juin 15, 2009 10:30 pm
par Fantômette
En fait j'enrage contre leur inhumanité
Il y a quelques mois une mamie que je croise régulièrement dans le village, m'a demandé de "faire quelque chose" pour son mari pour l'aider à parler et à retrouver la mémoire. J'en parle au médecin traitant qui me dit "fais lui 1 bilan ça rassura Henriette (la fameuse mamie)". Je vais à la MR tombe sur l'infirmière lui en parle pour qu'elle me parle un peu de ce monsieur sa réponse "pfff il a perdu la boule, je ne vois pas trop à quoi ça sert " je lui répond que sa femme est demandeuse et qu'elle a besoin d'être rassurée ce que le médecin traitant confirme et elle de me dire "pffffffff non mais les toubib ils sont ch.... il fait croire à cette femme que son mari va retrouver toute tête et après ils s'en lavent les mains"
Qui s'en lave le + les mains

Posté : lun. juin 15, 2009 11:41 pm
par Invité
Odile N a écrit :RIEN à changer !
"Rien à changer" = "il n'y a rien à changer - ne changez rien"!
Posté : mar. juin 16, 2009 7:22 am
par ManuPatout
Hep l'invité ... quand on veut jouer aux correcteurs automatiques, on se montre au grand jour. Ainsi le jour où l'on se plante lamentablement, on s'en prend plein la tronche !
Tu vois, il y a quand même quelque chose à changer !

Posté : mar. juin 16, 2009 8:04 am
par G2
eh oui, rien n'a changé

Posté : mar. juin 16, 2009 8:33 am
par ortho 76

AH! L' anecdote d'Ortho 64 me rappelle celle qui m'est arrivéeil y a...
J'arrive à l'hopital-maison de retraite : personne dans la chambre . L'infirmière, consultée me dit "Ah! Mme Machin: elle est décédée il y a au moins 3 jours!" d'un air totalement détaché.
Quelque chose dans ma physionomie a dû 'l'interpeller quelque part' (j'avais 24 ans à lépoque, et je débutais) car elle m'a alors asséné: "Oh! oui je vois bien que ça vous fait quelque chose, c'est normal, ça vous fait un manque à gagner!"
Qui parlait d' inhumanité?.....

Posté : mar. juin 16, 2009 9:24 am
par Alain Alvo

Bonjour les orthos numéros 64 et 76.
Vous évoquez, notamment en cas de décès d'un(e) patient(e) en maison de retraite, le manque d'information, de respect, et surtout d'humanité, de la part du personnel soignant ...
Il me semble qu'il reste une inconnue de taille, peut-être même la première concernée : la famille, et l'entourage proche des patient(e)s en question.
Ne pensez-vous pas, qu'en premier lieu, c'est à eux de vous avertir dans de pareilles circonstances, a fortiori si vous les informez périodiquement de l'évolution de votre patient(e) ?
(C'est peut-être, d'ailleurs, ce que pense le personnel soignant en question ...)
En ce qui concerne la logistique des séances de kiné, d'ortho, etc., c'est une autre affaire : c'est, effectivement, aux praticiens, de se concerter et de s'organiser.
Éventuellement, la famille peut informer chaque praticien, et tenter la meilleure coordination possible. Enfin, en cas de dysfonctionnement à ce niveau, il ne faut pas oublier que c'est la famille qui paie pour l'hébergement, et qui a (théoriquement) des contacts avec le médecin coordinateur ; elle est donc en droit de revendiquer une certaine "harmonie" entre tous les intervenants "intra" et "extra" maison de retraite ...
(Pour les sorties qui tombent en plein sur des séances de rééducation, logiquement, la famille est avertie ; c'est à elle, encore une fois, de vous en faire part)
Moralité : Ce point de vue idyllique, ne reflète peut-être pas tout à fait la dure réalité, mais il est à souhaiter.

Posté : mar. juin 16, 2009 12:48 pm
par Fantômette
Alain je ne suis pas trop d'accord
Nombreux résidents de la MR que je fréquente ont leurs enfants loin et j'avoue qu'en cas de décès d'1 de mes parents (loin en + !!! ) moi même je ne penserais pas à l'orthophoniste ou au kiné
